Néons fluorescents, tubes et spots halogènes, les bâtiments du tertiaire sont remplis d’éclairages gourmands en électricité. L’Agence De la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) a donc décidé d’agir.
Le nombre total de luminaires (y compris spots) a été évalué à 46 millions d’appareils. En France, les bâtiments de tertiaires utilisent près de 100 millions de sources lumineuses.
La priorité est dorénavant accordé aux rénovations efficace permettant une réduction rapide des gaz à effets de serre.
Des objectifs et des étapes d’amélioration ont été définis afin de permettre aux bâtiments tertiaires de gagner en performance énergétique. Quels sont-ils ?

Pourquoi cibler l’éclairage des bâtiments tertiaires
La rénovation de l’éclairage des bâtiments tertiaire possède des enjeux importants. En effet, la consommation pour l’éclairage de ces bâtiments représente 18 % de leur consommation électrique actuelle. La consommation des éclairages des bâtiments d’avant 2000 consomment 369 % d’énergie en plus que les installations datant de 2020. Remplacer les éclairages vétustes est donc une opération rentable à très court terme. Par conséquent, elle permettrait de réduire la consommation de l’éclairage des bâtiments tertiaire à 4 % de leur consommation totale.
La rénovation de l’éclairage n’implique pas seulement le remplacement des luminaires. La gestion de ceux-ci doit également être revue. Pourquoi ? Seule 6 % de la surface éclairée totale des bâtiments tertiaire de France est régulée par des détecteurs de présence. Or, ces dispositifs permettent de réduire la consommation électrique de l’éclairage des bâtiments de 30 à 55 %. L’installation de détecteurs de présence est un moyen facile à installer et pratique pour rentabiliser à court terme la rénovation de l’éclairage.
Pour diviser par 2 la consommation d’électricité de l’éclairage dans les bureaux, il faudrait rénover au minimum 80% des surfaces.
L’économie d’énergie globale qui résulterait de l’application de cette rénovation a été évaluée par le Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (CEREN). Elle représenterait au minimum une baisse de 40 % de la consommation globale du secteur tertiaire par rapport à 2017. Quelles sont les étapes de cette amélioration ?
Les pistes d’amélioration
La rénovation de l’éclairage des bâtiments tertiaire vise à aider les professionnels à atteindre les objectifs du Décret Tertiaire. En effet, ce décret impose une réduction de la consommation d’énergie des bâtiments du tertiaire de plus de 1000 m².
Ces derniers devront atteindre un taux de réduction de 40 % en 2030, de 50 % en 2040 et de 60 % en 2050. Suivre les conseils de l’ADEME sur la rénovation de l’éclairage est donc un bon moyen d’atteindre ces objectifs. En effet, les différentes étapes de cette rénovation sont faciles à mettre en œuvre et peu chers.
Une baisse de 10 à 15 % de la consommation d’un bâtiment tertiaire peut être enregistrée pour les professionnels qui suivent les recommandations de l’Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie sur la rénovation des éclairages. Pour ce faire, deux axes sont envisagés:
- Remplacement des luminaires par des sources lumineuses à LED. Cette technologie surpasse tous les autres types de luminaires, en terme d’efficacité et de durée de vie.
- Installation d’un système de gestion. Il peut s’agir d’un détecteur de présence ou d’un système de gradation qui régule l’éclairage en fonction de la luminosité. Ce dernier dispositif, associé à un nombre de luminaires LED suffisant, est le plus efficace pour atteindre l’éclairement de 500 lux préconisé par les normes NF EN 12464 et NF X35-103.
Différentes solutions pour le secteur tertiaire
Dans le cadre de la rénovation énergétique de l’éclairage dans le tertiaire, plusieurs types de luminaires à LED peuvent être adoptés. L’éclairage général doit fournir un minimum de 300 lux dans l’espace de travail. Pour l’atteindre, 6 ou 7 points ampoules LED de 20 Watts sont nécessaires pour 25 m² d’espace.
- Les luminaires encastrés : ils sont à utiliser dans les faux plafonds. Le remplacement des spots halogènes ou des tubes néons encastrés par des luminaires LED est alors facile. L’éclairage produit est uniforme et économique.
- Les plafonniers : en suspensions ou fixés au plafond, les plafonniers apportent une dimension esthétique à l’éclairage tout en produisant une lumière uniforme.
L’éclairage individuel peut être utilisé en supplément de l’éclairage général. Il pourra permettre d’atteindre les 500 lux recommandés.
Pour ce faire, il doit être équipé d’au moins 1 ou 2 ampoules de 10 Watts pour une zone de 2 à 3 m². Il est possible d’utiliser :
- Les luminaires sur pied : ils permettent d’adapter l’éclairage à l’espace de travail et réduisent la fatigue visuelle. Ils sont idéals dans les grands espaces de travail qui comptent peu de postes. Leur avantage est que chaque utilisateur peut le régler comme il le souhaite.
- Les downlights : ces luminaires encastrés dirigent la lumière dans une direction précise. Ils sont parfaits pour équiper les espaces de circulation et les postes d’accueil.
- Les lampes à poser : pour fournir un éclairage individuel complémentaire à chaque collaborateur.